Ousmane Sonko : « À nous de donner un contenu à notre souveraineté »

Rédigé par Kamalenba le Mardi 20 Mai 2025 à 01:36

Dakar, 19 mai 2025 – Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a réaffirmé sa vision politique lors d’une déclaration marquant une nouvelle étape dans l’orientation stratégique du Sénégal. Ancrée dans une idéologie panafricaine assumée, cette vision s’appuie sur le retrait annoncé des bases militaires étrangères du territoire sénégalais d’ici juillet 2025, une décision historique à forte portée symbolique.


🇸🇳 Une souveraineté « active et incarnée »  

« La souveraineté ne doit pas être un simple slogan », a martelé Sonko. Pour lui, elle doit être traduite en actes concrets : politiques de défense autonomes, réappropriation des leviers économiques, et diplomatie indépendante. Il prône ainsi une souveraineté substantielle, enracinée dans une émancipation totale vis-à-vis des dépendances extérieures, notamment d’ordre militaire.

🧭 Une ligne idéologique assumée


Sonko revendique son inspiration auprès de figures emblématiques du panafricanisme et de l’anticolonialisme africain :
 

Thomas Sankara, pour ses actes de rupture avec l’ordre néocolonial.

Kwame Nkrumah et Patrice Lumumba, pour leur combat pour l’unité africaine et la liberté.

Mamadou Dia, ancien Premier ministre sénégalais, pour sa vision d’un développement souverain.


Ces références, selon lui, ne sont pas des postures, mais des modèles pratiques et politiques à adapter aux défis actuels.

🛡️ Une rupture géopolitique avec les puissances étrangères


L’annonce du retrait des bases militaires étrangères s’inscrit dans une volonté de réorientation stratégique du Sénégal. Pour Sonko, il s’agit de rompre avec les logiques néocoloniales, tout en redéfinissant les modalités des partenariats internationaux, sur la base de la réciprocité et du respect mutuel.

🌍 Un projet panafricain pour l’avenir  

En mettant la pensée souverainiste au cœur de l’action gouvernementale, Ousmane Sonko cherche à positionner le Sénégal comme fer de lance d’un nouvel ordre africain, où les peuples reprennent le contrôle de leur destin. Cette orientation marque une rupture assumée avec la tradition diplomatique sénégalaise, jugée trop alignée sur les paradigmes occidentaux.

 

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