Un mois difficile pour les obligations sénégalaises
Les euro-obligations du Sénégal ont enregistré les plus faibles rendements du continent africain ce mois-ci. Selon les données de Bloomberg, les détenteurs de titres en dollars ont perdu 1,8 % en rendement total, alors que les obligations souveraines africaines ont en moyenne progressé de 1,9 %.
Le poids de l’incertitude liée au FMI
Cette contre-performance s’explique par la prudence des investisseurs, en attente des conclusions de l’enquête du Fonds monétaire international (FMI) sur la sous-déclaration de la dette sénégalaise.
Le FMI a suspendu en juillet son programme de prêts de 1,8 milliard de dollars après la révélation de fausses déclarations. Le rendement des obligations sénégalaises échéance 2033 avait alors grimpé jusqu’à 14,56 % le 3 juillet, avant de redescendre sous les 12 % en août, porté par l’espoir d’une dérogation.
Mais selon Samir Gadio, responsable de la stratégie Afrique chez Standard Chartered Plc, cet espoir a été déçu, faute de décision rapide du FMI. Les investisseurs restent donc dans l’attente.
Une dette sous surveillance
Le conseil d’administration du FMI devra se prononcer sur deux points essentiels :
l’éventuelle obligation pour le Sénégal de rembourser les 700 millions de dollars déjà décaissés,
les conditions d’éligibilité du pays à un nouveau programme de financement.
Cette situation fragilise davantage la crédibilité financière du pays, déjà affectée par la découverte en septembre 2024 d’un “trou” de 7 milliards de dollars dans les finances publiques, hérité de l’administration précédente.
Des ratios budgétaires en alerte
La correction statistique a fait bondir le ratio dette/PIB du Sénégal à 119 % en 2024 (contre 99,7 % recalculé en 2023). Le déficit budgétaire a lui aussi explosé, atteignant 14 % du PIB contre 12,3 % l’année précédente.
Autant d’indicateurs qui pèsent lourd sur la confiance des marchés et expliquent la volatilité actuelle des obligations sénégalaises.
Les euro-obligations du Sénégal ont enregistré les plus faibles rendements du continent africain ce mois-ci. Selon les données de Bloomberg, les détenteurs de titres en dollars ont perdu 1,8 % en rendement total, alors que les obligations souveraines africaines ont en moyenne progressé de 1,9 %.
Le poids de l’incertitude liée au FMI
Cette contre-performance s’explique par la prudence des investisseurs, en attente des conclusions de l’enquête du Fonds monétaire international (FMI) sur la sous-déclaration de la dette sénégalaise.
Le FMI a suspendu en juillet son programme de prêts de 1,8 milliard de dollars après la révélation de fausses déclarations. Le rendement des obligations sénégalaises échéance 2033 avait alors grimpé jusqu’à 14,56 % le 3 juillet, avant de redescendre sous les 12 % en août, porté par l’espoir d’une dérogation.
Mais selon Samir Gadio, responsable de la stratégie Afrique chez Standard Chartered Plc, cet espoir a été déçu, faute de décision rapide du FMI. Les investisseurs restent donc dans l’attente.
Une dette sous surveillance
Le conseil d’administration du FMI devra se prononcer sur deux points essentiels :
l’éventuelle obligation pour le Sénégal de rembourser les 700 millions de dollars déjà décaissés,
les conditions d’éligibilité du pays à un nouveau programme de financement.
Cette situation fragilise davantage la crédibilité financière du pays, déjà affectée par la découverte en septembre 2024 d’un “trou” de 7 milliards de dollars dans les finances publiques, hérité de l’administration précédente.
Des ratios budgétaires en alerte
La correction statistique a fait bondir le ratio dette/PIB du Sénégal à 119 % en 2024 (contre 99,7 % recalculé en 2023). Le déficit budgétaire a lui aussi explosé, atteignant 14 % du PIB contre 12,3 % l’année précédente.
Autant d’indicateurs qui pèsent lourd sur la confiance des marchés et expliquent la volatilité actuelle des obligations sénégalaises.