Le lancement de cette rencontre, tenu dans la ville de Podor dans le cadre de l’Agenda 2025, a réuni élus locaux, autorités administratives et acteurs territoriaux. Moussa Bala Fofana a souligné l’importance de replacer les collectivités au centre de l’action publique :
« Ici à Podor, épicentre de la résilience, nous avons la lourde tâche et le privilège de forger les outils qui permettront à nos collectivités de mieux maîtriser les contraintes de leur développement. »
Selon lui, l’Acte 4 de la décentralisation doit être envisagé comme « un pacte de confiance, de responsabilité et de solidarité entre l’État et les territoires ».
Autonomie renforcée mais défis persistants
Le ministre a reconnu que les collectivités territoriales ont gagné en autonomie, notamment par la gestion des compétences transférées. Toutefois, plusieurs obstacles freinent encore leur performance :
manque de ressources financières et humaines,
faible niveau de formation des agents,
absence d’harmonisation entre collectivités,
déficit de coordination dans la gestion des infrastructures.
Trois priorités pour l’Acte 4 de la décentralisation
Pour relever ces défis, Moussa Bala Fofana a proposé trois axes majeurs :
Harmonisation des pratiques et des moyens,
Digitalisation pour plus d’efficacité,
Concertation comme moteur de cohésion territoriale.
Il a insisté sur une préparation minutieuse au transfert de compétences, incluant un diagnostic précis, une cartographie locale des équipements et une anticipation des besoins humains et financiers.
Une rencontre à forte portée symbolique
Cette concertation s’est tenue en présence de Mamoudou Dia, président du Conseil départemental, de Ousmane Sidibé, adjoint au préfet de Podor, ainsi que de nombreux élus locaux. Elle marque une étape importante dans la réflexion sur l’avenir de la décentralisation au Sénégal et sur la place des collectivités dans le développement durable.