Montée du terrorisme au Sahel : « Le Sénégal est également menacé », alerte Ousmane Sonko

Rédigé par Kamalenba le Mardi 20 Mai 2025 à 02:38

Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko s’est exprimé sur la montée du terrorisme dans la région du Sahel, mettant en garde contre une menace sécuritaire qui, selon lui, ne connaît pas de frontières. Dans un entretien accordé à la RTB (Radio Télévision du Burkina), il a souligné que le Sénégal n’est pas à l’abri de ce fléau qui frappe plusieurs pays voisins.



Une menace régionale qui concerne tous les pays


« Nous sommes tous, d’une manière ou d’une autre, sous la menace », a déclaré Ousmane Sonko, ajoutant que les groupes terroristes « n’ont pas d’amis ». Il a rappelé que certains pays qui ont auparavant servi de refuge ou de base logistique à ces groupes sont aujourd’hui eux-mêmes des cibles. « Le Sénégal est également menacé par ce phénomène », a-t-il insisté.


Le Premier ministre a tenu à exprimer la solidarité du Sénégal envers les pays touchés, notamment le Burkina Faso, qu’il a salué pour sa résilience face à « une menace asymétrique extrêmement difficile à affronter ». Il a également adressé ses condoléances aux victimes civiles et militaires du terrorisme dans la région.

Une critique de l’inaction de la CEDEAO


Ousmane Sonko a dénoncé la lenteur des réactions de la CEDEAO face à la menace terroriste. Il a pointé du doigt l’inefficacité de la force d’intervention en attente, pourtant dotée de moyens, mais qui reste inactive :

« Quand il y a une crise politique, la CEDEAO réagit très rapidement. Mais face à une menace sécuritaire grave, comme celle du terrorisme, on constate une inertie. »


 Il a également évoqué les troubles politiques au Sénégal durant lesquels, selon lui, la CEDEAO est restée silencieuse :

« Quand on était martyrisés, emprisonnés, la CEDEAO ne s’est pas exprimée. Mais il suffit d’un coup d’État pour qu’elle réagisse rapidement. »


Appel à une solidarité régionale effective


Pour Ousmane Sonko, la lutte contre le terrorisme ne peut être efficace que si tous les pays de la région agissent collectivement. Il a lancé un appel à ne pas attendre d’être directement frappé pour agir, en évoquant également la situation du Nigeria, confronté depuis de longues années à l’insurrection de groupes jihadistes.

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