Macky Sall visé pour haute trahison : l’ancien président sénégalais dans la tourmente judiciaire

Lundi 21 Avril 2025

Un tournant historique dans la politique sénégalaise

Au Sénégal, les vents du changement soufflent fort depuis l'arrivée du Pastef au pouvoir. Le mardi 15 avril 2025 marque un tournant majeur : le député Guy Marius Sagna a déposé une proposition de résolution visant la mise en accusation de l'ancien président Macky Sall pour haute trahison.
Des accusations graves : gestion opaque et dette publique hors budget

Selon le député Sagna, membre influent de l’aile gauche du groupe parlementaire du Pastef, plusieurs éléments mis en lumière par un rapport de la Cour des comptes pourraient constituer des actes de trahison envers la République. Les faits reprochés incluent :

La contraction de dettes publiques en dehors du cadre budgétaire officiel ;

L’utilisation irrégulière de comptes de dépôt au Trésor ;

La dissimulation du déficit réel de l’État ;

Et plus largement, la mise en place d’un système de gouvernance jugé opaque et dissimulatoire. La reddition des comptes : une promesse en marche

Depuis son accession au pouvoir, le Pastef, parti dirigé par le président Bassirou Diomaye Faye, a fait de la lutte contre l’impunité une priorité. Dans cette logique de reddition des comptes, plusieurs audits ont été lancés, visant les figures clés de l’ancien régime.

En décembre 2024, les députés du Pastef ont franchi une étape décisive : l’installation de la Haute Cour de justice, seule juridiction habilitée à juger les anciens présidents et ministres.
Quel avenir pour Macky Sall ?

Cette démarche judiciaire pourrait être la première d’une longue série. Si la proposition est adoptée par l’Assemblée nationale, l’ancien président Macky Sall pourrait être jugé pour ses actes commis durant ses mandats. Une procédure inédite dans l’histoire politique du Sénégal, qui pourrait redéfinir durablement les rapports entre pouvoir et redevabilité.

Le Sénégal entre dans une nouvelle ère, où l'exigence de transparence et de justice prend le pas sur les logiques de protection des élites. Le sort de Macky Sall est désormais entre les mains des institutions, sous l’œil attentif d’une opinion publique avide de changement.

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