L'Afrique : Un Géant Démographique et Économique en Devenir
Aminata Touré a d'abord rappelé la force démographique de l'Afrique : avec une population estimée à 1,5 milliard de personnes en 2025 (18 % de la population mondiale) et 75 % des habitants âgés de moins de 35 ans (âge médian de 19,3 ans), l'Afrique est le continent de la jeunesse.
Malgré l'histoire douloureuse de l'esclavage et de la colonisation, elle a affirmé avec force : « Nous sommes de jeunes survivants, très résilients et déterminés à rattraper le reste du monde, et l’intelligence artificielle est un très bon allié pour nous ».
Soulignant le potentiel économique, elle a estimé que l'IA pourrait booster l'économie africaine de 2,9 à 4,8 milliards de dollars d’ici 2030. Le PIB nominal du continent devrait atteindre 2,83 trillions de dollars en 2025, surpassant ainsi celui de la Corée. L'Afrique se distingue également par ses atouts naturels (60 % des terres arables mondiales, 30 % des réserves minières) et sa classe moyenne de 313 millions de personnes avec un pouvoir d'achat de 2,5 trillions.
« L’Afrique est un très bon endroit pour les affaires. Pour des affaires équitables dès maintenant, sur une base gagnant-gagnant, particulièrement dans le domaine des technologies, y compris l’IA », a-t-elle insisté, tout en reconnaissant la nécessité d'accélérer les progrès sur les Objectifs de développement durable (ODD).
Souveraineté Numérique et Feuille de Route Continentale
L'ancienne Première ministre a salué l'adoption par 49 pays africains de l'Africa Declaration on Artificial Intelligence en avril 2025, initiative alignée sur la stratégie de l'Union Africaine (UA) de 2024. Portée par l'UA et Smart Africa, cette déclaration repose sur sept axes stratégiques (talent, data, infrastructure, marché, investissement, gouvernance, coopération) et prévoit la création d'un fonds de 60 milliards de dollars et d'un Africa AI Council.
L'objectif est clair : « s’assurer que le développement de l’IA est aligné sur les besoins du continent et reflète fidèlement les perspectives de ses peuples », a-t-elle déclaré, martelant l'importance de réduire la dépendance aux technologies importées pour garantir la souveraineté numérique du continent.
L'IA au Service du Développement Humain en Afrique
Aminata Touré a fourni des exemples concrets de l'impact transformateur de l'IA en Afrique :
Économie et Inclusion Financière : Twiga Foods au Kenya optimise les chaînes d’approvisionnement ; Nomba au Nigeria favorise l'inclusion financière ; Harambee en Afrique du Sud utilise Digilink pour l'emploi.
Santé : KERA au Sénégal intègre des données pour une meilleure prise en charge ; PROMPTS au Kenya répond à des milliers de questions quotidiennes sur la santé maternelle à un coût très faible.
Éducation : Des outils comme uLesson au Ghana et le programme AI4D en Afrique de l'Ouest (traduction en bambara, reconnaissance de langue des signes) améliorent l'accès en zones rurales.
Démocratie : Afriwitness en Afrique du Sud et l'application I Vote au Ghana.
Elle a toutefois mis en garde contre les risques, notamment la surveillance et les biais algorithmiques, soulignant que le vrai défi sera de développer des cas d’usage réels qui servent les Africains, particulièrement les jeunes, et qui positionnent l’Afrique comme leader global dans l’ère de l’IA.
Appel à un Partenariat Gagnant-Gagnant
En conclusion, Aminata Touré a proposé d'adapter le modèle coréen "ABCDE’s of AI" (Algorithm, Business Case, Compute and Communication, Data, Electricity) en y ajoutant un "F" pour Funding (financement), créant ainsi le cadre ABCDF.
Elle a également salué la stratégie nationale sénégalaise, le « New Technological Deal », lancée par le Président Bassirou Diomaye Faye en février 2025, axée sur la souveraineté numérique, la digitalisation des services publics, l'économie numérique et le leadership africain.
Son discours s'est achevé sur un appel direct : « Je lance un appel aux investisseurs et développeurs du monde entier pour venir en Afrique, vous pourriez commencer au Sénégal, connu pour sa démocratie vibrante et sa stabilité », invitant à établir un partenariat véritablement gagnant-gagnant pour l'avenir numérique mondial.
Aminata Touré a d'abord rappelé la force démographique de l'Afrique : avec une population estimée à 1,5 milliard de personnes en 2025 (18 % de la population mondiale) et 75 % des habitants âgés de moins de 35 ans (âge médian de 19,3 ans), l'Afrique est le continent de la jeunesse.
Malgré l'histoire douloureuse de l'esclavage et de la colonisation, elle a affirmé avec force : « Nous sommes de jeunes survivants, très résilients et déterminés à rattraper le reste du monde, et l’intelligence artificielle est un très bon allié pour nous ».
Soulignant le potentiel économique, elle a estimé que l'IA pourrait booster l'économie africaine de 2,9 à 4,8 milliards de dollars d’ici 2030. Le PIB nominal du continent devrait atteindre 2,83 trillions de dollars en 2025, surpassant ainsi celui de la Corée. L'Afrique se distingue également par ses atouts naturels (60 % des terres arables mondiales, 30 % des réserves minières) et sa classe moyenne de 313 millions de personnes avec un pouvoir d'achat de 2,5 trillions.
« L’Afrique est un très bon endroit pour les affaires. Pour des affaires équitables dès maintenant, sur une base gagnant-gagnant, particulièrement dans le domaine des technologies, y compris l’IA », a-t-elle insisté, tout en reconnaissant la nécessité d'accélérer les progrès sur les Objectifs de développement durable (ODD).
Souveraineté Numérique et Feuille de Route Continentale
L'ancienne Première ministre a salué l'adoption par 49 pays africains de l'Africa Declaration on Artificial Intelligence en avril 2025, initiative alignée sur la stratégie de l'Union Africaine (UA) de 2024. Portée par l'UA et Smart Africa, cette déclaration repose sur sept axes stratégiques (talent, data, infrastructure, marché, investissement, gouvernance, coopération) et prévoit la création d'un fonds de 60 milliards de dollars et d'un Africa AI Council.
L'objectif est clair : « s’assurer que le développement de l’IA est aligné sur les besoins du continent et reflète fidèlement les perspectives de ses peuples », a-t-elle déclaré, martelant l'importance de réduire la dépendance aux technologies importées pour garantir la souveraineté numérique du continent.
L'IA au Service du Développement Humain en Afrique
Aminata Touré a fourni des exemples concrets de l'impact transformateur de l'IA en Afrique :
Économie et Inclusion Financière : Twiga Foods au Kenya optimise les chaînes d’approvisionnement ; Nomba au Nigeria favorise l'inclusion financière ; Harambee en Afrique du Sud utilise Digilink pour l'emploi.
Santé : KERA au Sénégal intègre des données pour une meilleure prise en charge ; PROMPTS au Kenya répond à des milliers de questions quotidiennes sur la santé maternelle à un coût très faible.
Éducation : Des outils comme uLesson au Ghana et le programme AI4D en Afrique de l'Ouest (traduction en bambara, reconnaissance de langue des signes) améliorent l'accès en zones rurales.
Démocratie : Afriwitness en Afrique du Sud et l'application I Vote au Ghana.
Elle a toutefois mis en garde contre les risques, notamment la surveillance et les biais algorithmiques, soulignant que le vrai défi sera de développer des cas d’usage réels qui servent les Africains, particulièrement les jeunes, et qui positionnent l’Afrique comme leader global dans l’ère de l’IA.
Appel à un Partenariat Gagnant-Gagnant
En conclusion, Aminata Touré a proposé d'adapter le modèle coréen "ABCDE’s of AI" (Algorithm, Business Case, Compute and Communication, Data, Electricity) en y ajoutant un "F" pour Funding (financement), créant ainsi le cadre ABCDF.
Elle a également salué la stratégie nationale sénégalaise, le « New Technological Deal », lancée par le Président Bassirou Diomaye Faye en février 2025, axée sur la souveraineté numérique, la digitalisation des services publics, l'économie numérique et le leadership africain.
Son discours s'est achevé sur un appel direct : « Je lance un appel aux investisseurs et développeurs du monde entier pour venir en Afrique, vous pourriez commencer au Sénégal, connu pour sa démocratie vibrante et sa stabilité », invitant à établir un partenariat véritablement gagnant-gagnant pour l'avenir numérique mondial.