États-Unis: Trump dévoile un budget 2026 ultra-conservateur, sécuritaire et austère

L’administration Trump, dans sa volonté de remodeler en profondeur l’appareil étatique américain, a présenté ce vendredi 2 mai son projet de budget pour l’année fiscale 2026, qui débutera le 1er octobre. Ce plan budgétaire marque une rupture nette avec les politiques sociales fédérales traditionnelles, en s’inscrivant dans une logique ultra-conservatrice, sécuritaire et austère, fidèle à la ligne idéologique du 45e président des États-Unis.


  📈 Priorité à la sécurité intérieure et à la défense nationale

Les deux grandes gagnantes de ce budget sont la sécurité intérieure, en hausse de 65 %, et la défense, dont les crédits atteindraient pour la première fois plus de 1 000 milliards de dollars – une augmentation de 13 %. Ces fonds supplémentaires seront destinés, selon la Maison Blanche, à renforcer les frontières, développer un bouclier antimissile et investir dans les technologies spatiales.
 

Ce volet spatial bénéficierait indirectement à Elon Musk, via ses entreprises telles que SpaceX, partenaires technologiques de l’État dans l’exploration et la militarisation de l’espace.

📉 Coupes massives dans l’Éducation, l’environnement et la santé

À l’opposé, plus de 160 milliards de dollars d’économies sont prévus par la suppression ou la réduction drastique de budgets jugés « non prioritaires ». Sont ciblés :

Le département de l’Éducation

Les programmes d’aide internationale

La recherche sur le climat et la santé

Les énergies propres

L’agence de protection de l’environnement (EPA)

Selon l’administration, ces coupes visent à éliminer les programmes “woke” et les dépenses inutiles, estimant qu’ils relèvent plutôt de la compétence des États fédérés ou des collectivités locales.
 
💬 Une proposition contestée mais conforme à la ligne trumpienne

Présenté comme un projet élaboré en partenariat avec le Département de l'efficacité gouvernementale (DOGE), dirigé par un proche de Trump issu du monde des affaires, ce budget fait déjà l’objet de vives critiques de la part de l’opposition démocrate et d’une partie de la société civile. Mais il traduit la volonté de l’exécutif de restreindre le rôle de l’État fédéral aux fonctions régaliennes : armée, police, frontières.

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