Qu’est-ce qu’un diaspora bond ?
Un diaspora bond est un emprunt obligataire émis par un État et principalement destiné à sa diaspora. Les souscripteurs prêtent des fonds à l’État pour une durée définie et perçoivent des intérêts réguliers jusqu’au remboursement du capital.
« Pour le Sénégal, ce sont les Sénégalais de la diaspora qui deviennent des prêteurs », explique l’économiste Mamadou Ngom.
L’objectif est de proposer un placement sûr à la diaspora tout en finançant des projets structurants dans des conditions maîtrisées, de préférence en monnaie locale pour limiter les risques de change.
Un précédent réussi : l’expérience de la BHS
En 2019, la Banque de l’Habitat du Sénégal (BHS) avait déjà testé ce mécanisme sur le marché de l’UEMOA avec les titres « DIASPORA BONDS BHS 6,25 % 2019-2024 ». Résultat :
- Objectif : 20 milliards FCFA
- Taux de souscription : 114 %
- Participation : 43,37 % de la diaspora issue de 26 pays
- Dernier paiement effectué en juillet 2024
Cette opération, cotée à la BRVM, a prouvé qu’une structuration solide et transparente permet d’attirer la diaspora et de tenir les engagements financiers jusqu’à l’échéance.
Une tendance mondiale qui inspire le Sénégal
Plusieurs pays ont déjà réussi à lever des fonds grâce aux diaspora bonds :
Israël : pilier du financement national depuis les années 1950
Inde : utilisé en période de tension sur la balance des paiements
Nigeria : 300 millions de dollars levés en une journée en 2017
Éthiopie : financement de projets d’infrastructures énergétiques
Ces expériences montrent que la confiance, la rigueur de gestion et la transparence sont les clés de la réussite.
Les conditions de succès au Sénégal
Pour convaincre la diaspora d’investir, plusieurs exigences sont identifiées :
- Transparence : projets fléchés (énergie, infrastructures, éducation, santé, agriculture, numérique), indicateurs et reporting public
- Simplicité : seuils d’entrée accessibles, souscription digitale, service après-vente réactif
- Cadre fiscal attractif et stable : incitations pour l’épargne longue (≥ 5 ans)
- Implication de la diaspora dans le choix des projets
Choix de la devise d’émission : FCFA pour limiter le risque de change, devises fortes (euro, dollar) pour attirer certains investisseurs
Un outil stratégique de la Vision Sénégal 2050
En intégrant les diaspora bonds dans sa stratégie de financement, l’État sénégalais veut :
- élargir la base d’investisseurs
- canaliser l’épargne de la diaspora vers l’investissement productif
- réduire la dépendance aux marchés extérieurs
- renforcer le lien institutionnel et économique avec ses ressortissants
« Un diaspora bond n’est pas un don, c’est un placement à rendement et à impact », résume un acteur du secteur.
La réussite reposera moins sur le patriotisme que sur la rigueur de la gouvernance, la constance des engagements et la qualité du reporting.
Un diaspora bond est un emprunt obligataire émis par un État et principalement destiné à sa diaspora. Les souscripteurs prêtent des fonds à l’État pour une durée définie et perçoivent des intérêts réguliers jusqu’au remboursement du capital.
« Pour le Sénégal, ce sont les Sénégalais de la diaspora qui deviennent des prêteurs », explique l’économiste Mamadou Ngom.
L’objectif est de proposer un placement sûr à la diaspora tout en finançant des projets structurants dans des conditions maîtrisées, de préférence en monnaie locale pour limiter les risques de change.
Un précédent réussi : l’expérience de la BHS
En 2019, la Banque de l’Habitat du Sénégal (BHS) avait déjà testé ce mécanisme sur le marché de l’UEMOA avec les titres « DIASPORA BONDS BHS 6,25 % 2019-2024 ». Résultat :
- Objectif : 20 milliards FCFA
- Taux de souscription : 114 %
- Participation : 43,37 % de la diaspora issue de 26 pays
- Dernier paiement effectué en juillet 2024
Cette opération, cotée à la BRVM, a prouvé qu’une structuration solide et transparente permet d’attirer la diaspora et de tenir les engagements financiers jusqu’à l’échéance.
Une tendance mondiale qui inspire le Sénégal
Plusieurs pays ont déjà réussi à lever des fonds grâce aux diaspora bonds :
Israël : pilier du financement national depuis les années 1950
Inde : utilisé en période de tension sur la balance des paiements
Nigeria : 300 millions de dollars levés en une journée en 2017
Éthiopie : financement de projets d’infrastructures énergétiques
Ces expériences montrent que la confiance, la rigueur de gestion et la transparence sont les clés de la réussite.
Les conditions de succès au Sénégal
Pour convaincre la diaspora d’investir, plusieurs exigences sont identifiées :
- Transparence : projets fléchés (énergie, infrastructures, éducation, santé, agriculture, numérique), indicateurs et reporting public
- Simplicité : seuils d’entrée accessibles, souscription digitale, service après-vente réactif
- Cadre fiscal attractif et stable : incitations pour l’épargne longue (≥ 5 ans)
- Implication de la diaspora dans le choix des projets
Choix de la devise d’émission : FCFA pour limiter le risque de change, devises fortes (euro, dollar) pour attirer certains investisseurs
Un outil stratégique de la Vision Sénégal 2050
En intégrant les diaspora bonds dans sa stratégie de financement, l’État sénégalais veut :
- élargir la base d’investisseurs
- canaliser l’épargne de la diaspora vers l’investissement productif
- réduire la dépendance aux marchés extérieurs
- renforcer le lien institutionnel et économique avec ses ressortissants
« Un diaspora bond n’est pas un don, c’est un placement à rendement et à impact », résume un acteur du secteur.
La réussite reposera moins sur le patriotisme que sur la rigueur de la gouvernance, la constance des engagements et la qualité du reporting.