Malgré la pression intense des États-Unis et l'imposition de sanctions contre les majors pétrolières russes, l'Inde, deuxième consommateur de pétrole russe après la Chine, prévoit de continuer à acheter du brut à Moscou. Le récent sommet bilatéral entre le Premier ministre Narendra Modi et le Président Vladimir Poutine à New Delhi a réaffirmé cet engagement stratégique.
L'Inde a clairement indiqué son intention de maintenir ses importations de pétrole brut russe à bas prix. Cette position intervient en dépit des sanctions étendues imposées par les États-Unis et l'Europe sur des entreprises clés comme Rosneft et Lukoil.
Lors de sa rencontre à New Delhi la semaine dernière, le Président Poutine a déclaré que « la Russie est prête pour des livraisons ininterrompues de carburant à l'Inde ».
L'Inde, un Client Clé de la Russie
Avant l'invasion de l'Ukraine en février 2022, le pétrole russe ne représentait qu'environ 2,5 % des importations pétrolières totales de l'Inde. Cependant, l'isolement économique de Moscou par l'Occident a créé une opportunité :
Plafond des Prix : En décembre 2022, le G7, l'UE et l'Australie ont plafonné le prix du pétrole russe à $60 le baril (réduit par la suite à environ $48).
Rabais Agressifs : Pour contourner l'impact des sanctions, la Russie a vendu son brut à des taux fortement réduits à l'Inde et à la Chine, descendant jusqu'à $35 le baril en mars 2022, rendant cette source extrêmement attractive.
Volume d'Importations : Bien que les importations aient fluctué suite aux sanctions américaines de fin 2024, l'Inde a continué d'importer des volumes importants. Elle devrait encore acheter environ 600 000 barils de pétrole par jour en janvier 2025.
La Pression Américaine et la Réplique Indienne
L'Inde est confrontée à une pression intense, notamment de la part de l'administration du Président Donald Trump, qui a doublé les droits de douane sur les produits indiens à 50 % en partie pour punir New Delhi d'acheter du pétrole russe.
Financement de la Guerre : Les États-Unis accusent l'Inde de servir de « clearinghouse » mondiale pour le pétrole russe, convertissant le brut sous embargo en exportations de grande valeur et fournissant à Moscou les dollars dont elle a besoin.
Réponse de Poutine : Le Président Poutine a balayé ces critiques, soulignant que les États-Unis eux-mêmes continuent d'acheter du combustible nucléaire à la Russie. Il a insisté sur le fait que l'Inde, en tant qu'État souverain, a le droit d'acheter des ressources énergétiques là où cela lui est bénéfique.
Stratégies pour Maintenir les Importations
Malgré les sanctions ciblant Rosneft et Lukoil, qui représentent environ 60 % du pétrole russe acheté par l'Inde, New Delhi dispose de plusieurs stratégies pour maintenir son approvisionnement :
Changement de Fournisseurs : Se tourner vers des entreprises russes moins touchées par les sanctions, comme Surgutneftegaz ou Gazprom Neft (qui fait face à des sanctions sectorielles, mais non totales).
La "Flotte Fantôme" : L'Inde peut acheter du pétrole russe via une « flotte fantôme » de vieux pétroliers utilisant des assurances et des drapeaux non occidentaux pour contourner les restrictions. Entre janvier et septembre 2025, l'Inde aurait importé 5,4 millions de tonnes de pétrole russe transportées par 30 navires naviguant sous de faux drapeaux.
Raffineries Non Affectées : Les opérateurs indiens comme Nayara Energy (détenue majoritairement par la Russie, déjà sanctionnée par l'UE) ont intensifié leurs achats exclusifs de brut russe, estimant qu'il y a peu d'inconvénients à approfondir cette dépendance.
Les importations indiennes démontrent que, malgré les efforts occidentaux, les sanctions ont rendu le pétrole russe plus attractif pour certains acheteurs mondiaux, forçant l'Inde à chercher des mécanismes de contournement complexes pour garantir sa sécurité énergétique.
L'Inde a clairement indiqué son intention de maintenir ses importations de pétrole brut russe à bas prix. Cette position intervient en dépit des sanctions étendues imposées par les États-Unis et l'Europe sur des entreprises clés comme Rosneft et Lukoil.
Lors de sa rencontre à New Delhi la semaine dernière, le Président Poutine a déclaré que « la Russie est prête pour des livraisons ininterrompues de carburant à l'Inde ».
L'Inde, un Client Clé de la Russie
Avant l'invasion de l'Ukraine en février 2022, le pétrole russe ne représentait qu'environ 2,5 % des importations pétrolières totales de l'Inde. Cependant, l'isolement économique de Moscou par l'Occident a créé une opportunité :
Plafond des Prix : En décembre 2022, le G7, l'UE et l'Australie ont plafonné le prix du pétrole russe à $60 le baril (réduit par la suite à environ $48).
Rabais Agressifs : Pour contourner l'impact des sanctions, la Russie a vendu son brut à des taux fortement réduits à l'Inde et à la Chine, descendant jusqu'à $35 le baril en mars 2022, rendant cette source extrêmement attractive.
Volume d'Importations : Bien que les importations aient fluctué suite aux sanctions américaines de fin 2024, l'Inde a continué d'importer des volumes importants. Elle devrait encore acheter environ 600 000 barils de pétrole par jour en janvier 2025.
La Pression Américaine et la Réplique Indienne
L'Inde est confrontée à une pression intense, notamment de la part de l'administration du Président Donald Trump, qui a doublé les droits de douane sur les produits indiens à 50 % en partie pour punir New Delhi d'acheter du pétrole russe.
Financement de la Guerre : Les États-Unis accusent l'Inde de servir de « clearinghouse » mondiale pour le pétrole russe, convertissant le brut sous embargo en exportations de grande valeur et fournissant à Moscou les dollars dont elle a besoin.
Réponse de Poutine : Le Président Poutine a balayé ces critiques, soulignant que les États-Unis eux-mêmes continuent d'acheter du combustible nucléaire à la Russie. Il a insisté sur le fait que l'Inde, en tant qu'État souverain, a le droit d'acheter des ressources énergétiques là où cela lui est bénéfique.
Stratégies pour Maintenir les Importations
Malgré les sanctions ciblant Rosneft et Lukoil, qui représentent environ 60 % du pétrole russe acheté par l'Inde, New Delhi dispose de plusieurs stratégies pour maintenir son approvisionnement :
Changement de Fournisseurs : Se tourner vers des entreprises russes moins touchées par les sanctions, comme Surgutneftegaz ou Gazprom Neft (qui fait face à des sanctions sectorielles, mais non totales).
La "Flotte Fantôme" : L'Inde peut acheter du pétrole russe via une « flotte fantôme » de vieux pétroliers utilisant des assurances et des drapeaux non occidentaux pour contourner les restrictions. Entre janvier et septembre 2025, l'Inde aurait importé 5,4 millions de tonnes de pétrole russe transportées par 30 navires naviguant sous de faux drapeaux.
Raffineries Non Affectées : Les opérateurs indiens comme Nayara Energy (détenue majoritairement par la Russie, déjà sanctionnée par l'UE) ont intensifié leurs achats exclusifs de brut russe, estimant qu'il y a peu d'inconvénients à approfondir cette dépendance.
Les importations indiennes démontrent que, malgré les efforts occidentaux, les sanctions ont rendu le pétrole russe plus attractif pour certains acheteurs mondiaux, forçant l'Inde à chercher des mécanismes de contournement complexes pour garantir sa sécurité énergétique.