Classes préparatoires au Sénégal : un investissement 100 % local… au profit de l’étranger ?


Rédigé par Kamalenba le Mercredi 16 Juillet 2025 à 23:32

 

Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Dr Elhadj Abdourahmane Diouf, a récemment soulevé un paradoxe préoccupant : depuis trois ans, le Sénégal investit à 100 % dans ses classes préparatoires aux grandes écoles, sélectionnant ses meilleurs profils scientifiques et prenant en charge pensions, frais pédagogiques, billets d’avion… pour les envoyer dans des établissements d’élite en France ou au Maroc. Problème : ces talents formés localement ne reviennent presque jamais, créant un vide dans les capacités nationales en ingénierie, recherche et innovation.
 

Face à ce constat, le gouvernement sénégalais prépare des réformes structurantes pour stopper cet exode scientifique. En partenariat avec les grandes écoles nationales et les universités, l’État veut désormais concentrer ses ressources sur le développement des filières locales afin de garder ces étudiants brillants au pays. Cette nouvelle stratégie vise à transformer la fuite des cerveaux en un moteur de développement économique, scientifique et technologique, dans une logique de souveraineté et de croissance durable.


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