Cet événement stratégique a réuni de nombreuses personnalités, dont le ministre d’État Ahmadou Al Amin Lo, le Directeur national de la BCEAO pour le Sénégal, les directeurs généraux de la BNDE, de la LBA, de la BHS, ainsi que celui de l’AFD, sans oublier des partenaires techniques et financiers, professionnels de la finance, chercheurs et étudiants.
Vers une nouvelle doctrine de financement national
Dans un contexte marqué par la raréfaction des financements extérieurs et les défis climatiques et sociaux, le Sénégal mise sur la mobilisation des ressources internes pour transformer son économie. Les banques publiques de développement (BPD) sont appelées à jouer un rôle central dans ce processus, notamment pour :
Soutenir les PME et les territoires,
Renforcer la mobilisation fiscale locale,
Proposer des solutions de financement innovantes et adaptées à la vision Sénégal 2050.
Selon les chiffres avancés, les cinq BPD du Sénégal représentaient en 2023 un bilan combiné de 1.800 milliards FCFA, soit 14 % du système financier national, un ratio au-dessus de la moyenne mondiale.
Des acteurs engagés pour un changement structurel
Le ministre d’État Ahmadou Al Amin Lo a annoncé une prochaine refonte des mécanismes de financement :
« Une nouvelle doctrine de financement est en gestation. L’État ne peut plus tout faire seul, surtout sur le secteur marchand. Nous devons optimiser l’allocation des ressources publiques. »
Le Directeur général de l’AFD, Rémy Rioux, a salué cette approche souveraine :
« Ce sont les États qui ont la légitimité, la souveraineté, mais aussi la force financière. Les BPD représentent environ 15 % du financement de l’économie. »
La directrice du CESAG, Pr Rosaline Dado Worou Houndekon, a pour sa part insisté sur l’importance de ce panel pour les futurs cadres de la finance africaine :
« Merci aux autorités pour ce moment de partage avec nos étudiants. Ce genre d’initiative positionne le CESAG comme un acteur clé dans l’émergence économique. »
Recommandations et perspectives
Les participants ont formulé des recommandations concrètes, notamment :
L’instauration d’un cadre de dialogue pérenne entre l’État, les BPD et les partenaires,
Le renforcement de la digitalisation et la dématérialisation des procédures douanières et bancaires,
La formation continue des ressources humaines pour accompagner la transformation structurelle souhaitée dans l’Agenda Sénégal 2050.
Ce panel jette ainsi les bases d’une coopération renforcée entre les différents acteurs du développement économique, dans un esprit de souveraineté, de responsabilité et d’innovation.