La détonation a provoqué une panique généralisée dans l’enceinte de l’établissement, déclenchant des scènes de chaos. Les élèves ont tenté de fuir, croyant à un incendie ou à une attaque, ce qui a conduit à des piétinements meurtriers.
Témoignages bouleversants et colère populaire
Devant les grilles du lycée, des bougies, rameaux et larmes. Des élèves en état de choc viennent rendre hommage à leurs camarades disparus.
Enoch, encore en état de sidération, déplore l’irresponsabilité :
« Ils auraient dû attendre la fin des épreuves pour intervenir. C’est incompréhensible. »
Même tristesse chez Hervé, qui pleure son camarade Mermoz, piétiné dans la confusion :
« Je n’ai plus le cœur à réviser ni à continuer cet examen. »
Négligence technique ou tragique accident ?
Les causes exactes sont encore floues. L’explosion du transformateur de l’ENERCA, société nationale d’énergie, est pointée du doigt. Pourquoi des travaux ont-ils été programmés durant un examen national ? Les familles exigent des garanties de sécurité, une prise en charge psychologique et l’érection d’une stèle mémorielle à l’entrée du lycée.
Le président du centre d’examen figure parmi les morts, décédé des suites du choc selon les autorités.
Trois jours de deuil national
Depuis Bruxelles, où il est en déplacement, le président Faustin-Archange Touadéra a décrété trois jours de deuil national. Dans une vidéo publiée ce matin, il a exprimé sa compassion et promis un accompagnement des familles et des blessés :
« J’exhorte le peuple centrafricain à faire preuve de solidarité pour traverser dignement cette dure épreuve. »
L’opposition dénonce l’irresponsabilité de l’État
Le BRDC, principal regroupement d’opposition, a condamné dans un communiqué ce qu’il qualifie de « symptôme d’un État démissionnaire », pointant l’irresponsabilité des autorités éducatives et techniques.
Une enquête judiciaire est ouverte pour faire la lumière sur les responsabilités.