« Je ne parle pas au nom d’Augustin Senghor, mais au nom de toute l’équipe fédérale. C’est elle qui a permis au football sénégalais d’être à son niveau actuel », a-t-il déclaré d’entrée de jeu.
Des débuts dans la crise
Revenant sur ses premiers pas à la tête de la FSF, Me Senghor rappelle un contexte difficile :
« À notre arrivée, la Fédération sortait d’une phase de normalisation, marquée par une crise profonde. Tout était à l’arrêt. »
Avec son équipe, il s’attèle alors à relancer les compétitions, rédiger de nouveaux statuts, restructurer les comités, et surtout, instaurer la stabilité.
« Les quatre premières années ont été marquées par des résistances internes et une méfiance des anciens dirigeants. Mais nous avons tenu bon. »
Stabilisation et montée en puissance
À partir de 2013, le second mandat marque un tournant :
« Ce fut le mandat de la stabilisation. Nous avons professionnalisé la gestion, régularisé les compétitions et renforcé notre ancrage international. »
C’est durant cette période que le football sénégalais commence à enregistrer des résultats visibles :
CAN U20 2015 : finale atteinte
Coupe du monde U20 : demi-finales en Nouvelle-Zélande
Équipe A : montée en puissance avec Alain Giresse, puis Aliou Cissé
Des succès majeurs au fil des mandats
L’apothéose arrive entre 2019 et 2022 :
« En 2019, on perd la finale de la CAN. Mais le 6 février 2022, on remporte enfin le trophée continental », se félicite Senghor.
Il évoque également les performances de l’équipe de Beach Soccer, « modèle de réussite », et les progrès notables du football féminin, désormais bien représenté à l’international.
Une implication sur les infrastructures
Même si la FSF n’a pas pour mission première de construire les infrastructures, elle a joué un rôle déterminant, selon Me Senghor :
Gazon synthétique financé par la FSF à Kédougou
1 milliard FCFA débloqué pour rénover le stade Lat-Dior
Homologation CAF obtenue grâce à ces efforts
« Sans infrastructures, il n’y a pas de football », affirme-t-il, appelant l’État à accentuer les investissements.
En route vers un nouveau mandat ?
Avec ces résultats en main, Me Senghor se positionne clairement pour un nouveau mandat. Il estime que la continuité est indispensable pour consolider les acquis :
« Le football sénégalais a encore besoin d’une gestion stable, visionnaire et collaborative. »