Cette visite intervient quelques jours seulement après l’annonce du retrait du groupe paramilitaire Wagner du territoire malien. En remplacement, une nouvelle entité militaire, Africa Corps, directement placée sous la tutelle du ministère russe de la Défense, prend le relais. Cette réorganisation illustre la volonté de structurer une présence russe officielle dans la région sahélienne.
Selon la télévision nationale malienne (ORTM), les discussions porteront principalement sur les enjeux sécuritaires, mais aussi sur les domaines de l’énergie, du transport et de l’économie. Bamako entend consolider son alliance avec Moscou pour faire face à l’insécurité persistante, notamment dans le centre et le nord du pays.
Lutte contre les jihadistes : un partenariat militaire stratégique
Depuis la prise de pouvoir par les militaires maliens en 2020 et 2021, le pays a progressivement rompu ses liens militaires avec la France et d’autres partenaires occidentaux, au profit d’un rapprochement assumé avec la Russie. Ce réalignement géopolitique vise à renforcer la capacité opérationnelle de l’armée malienne, souvent ciblée par les groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique (EI).
Les dernières semaines ont été marquées par une intensification des attaques contre les camps militaires et postes de contrôle, soulignant la nécessité urgente d’un appui logistique et stratégique extérieur. La coopération russe est ainsi perçue comme un levier clé pour restaurer l’autorité de l’État dans les zones sous tension.