Déjà sous mandat de dépôt après une traque qui aura duré plusieurs années, celui qui est présenté comme le cerveau d’un vaste réseau de sextorsion et de diffusion de contenus illicites voit son horizon judiciaire s’assombrir davantage.
Tout a commencé par une plainte collective déposée par plusieurs victimes, regroupées autour de la dame F. Yade. Ces dernières affirment que « Kocc » a non seulement publié leurs vidéos intimes à caractère pornographique, mais également exercé un odieux chantage. Le parquet a ordonné l’ouverture d’une enquête approfondie suite à cette plainte.
Dans la foulée, une seconde plainte, introduite par un certain E. A. Cissé, domicilié à Grand-Yoff, est venue s’ajouter au dossier, pour des faits similaires. Là encore, une enquête a été diligentée.
Mais ce n’est pas tout : une troisième plainte a été transmise par le ministère public, cette fois pour collecte illicite, diffusion de données personnelles et chantage, la victime présumée étant une habitante de la banlieue, S. D. Diop.
Déjà inculpé et placé sous mandat de dépôt pour des charges lourdes telles que :
association de malfaiteurs,
stockage et diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs,
pédopornographie,
atteinte à la vie privée,
extorsion de fonds,
menaces et chantage,
blanchiment de capitaux,
faux sur des documents administratifs,
El Hadji Babacar Dioum fait désormais face à un véritable tsunami judiciaire.
Et il n’est pas seul. Dans la même procédure, son présumé complice, El Hadji Assane Demba, alias « Leuk Daour », a également été écroué. Les accusations portées contre lui sont tout aussi graves : collecte illicite de données, diffusion de contenus contraires aux bonnes mœurs, pédophilie, pornographie enfantine, photomontages illégaux et extorsion de fonds.
Selon toujours Libération, les deux hommes seront confrontés ce lundi dans le bureau du doyen des juges. Une étape décisive dans un dossier tentaculaire qui secoue le pays et met en lumière l’ampleur des dérives liées à la cybercriminalité.