Affaire Abdourahmane Diouf: Ayib Daffé appelle le ministre à assumer ses responsabilités

Invité de l’émission En Vérité sur Radio Sénégal, le secrétaire général de Pastef et président du groupe parlementaire du parti à l’Assemblée nationale, Ayib Daffé, s’est exprimé sur la situation du ministre de l’Environnement, Abdourahmane Diouf, dont certaines déclarations ont récemment suscité des remous au sein du gouvernement.


Rédigé par Kamalenba le Dimanche 9 Novembre 2025 à 22:40

Selon Daffé, tout membre du gouvernement doit agir avec collégialité et solidarité. Il estime que les propos de M. Diouf sur la “justice de réconciliation” relèvent davantage d’un positionnement politique personnel que d’une démarche gouvernementale. « Il a parlé d’une chose qui ne concerne pas son secteur. Il a trouvé une coalition déjà constituée avec un candidat. Il voulait être candidat mais ne l’a pas été, et il a rejoint le projet porté par Bassirou Diomaye Faye. Si aujourd’hui il n’est plus en phase avec cette vision, il doit prendre ses responsabilités avant de demander au président de prendre les siennes », a expliqué le responsable politique.

Ayib Daffé a également réfuté les propos du ministre évoquant une supposée “justice des vainqueurs”, soulignant que le Sénégal a sa propre trajectoire politique et que le concept de démocratie de concordance, inspiré de la Suisse, n’est pas applicable au pays.

Interrogé sur les soupçons de surfacturation évoqués par le Premier ministre Ousmane Sonko dans le ministère précédemment dirigé par Abdourahmane Diouf, Daffé a rappelé la présomption d’innocence : « Le Premier ministre a été clair : il y a des vérifications en cours. On a des soupçons, on vérifie, et les décisions seront prises en conséquence. En attendant, il faut lui accorder la bonne foi ».

Enfin, à propos d’une députée menaçant de ne pas voter le budget du ministère de l’Environnement, Ayib Daffé a insisté : « Le budget ne lui appartient pas, c’est celui de l’État du Sénégal. On ne peut pas le boycotter pour des raisons personnelles, car le ministère continuera d’exister, avec ou sans lui ».

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